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3 janvier 2018

Les femmes exemplaires dans le Coran et la Sunnah (suite...)

Les autres femmes exemplaires (partie 2)

femme exemplaire

Hawwa, notre mère à tous et femme de Adam


{Ô hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci sont épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement.} [Les femmes sourate 4 : verset 1].

 

Tafsir Ibn Kathir   Allah  ordonne aux hommes, Ses créés, de se prémunir envers Lui, c'est-à-dire de L’adorer sans rien Lui associer, tout en les alertant sur Son omnipotence dont Il usa pour les créer d’une âme unique (c'est-à-dire Adam) et de son épouse (c'est-à-dire Hawwa). Hawwa fut créée d’une côte gauche de Adam, alors endormi. Quand celui-ci se réveilla, il la vit et alors elle lui plut : il l’a trouva de bonne compagnie et elle le trouva de bonne compagnie.

 

Daprès abou Houreïra , le prophète  a dit : « La femme a été créée d’une côte, si tu la redresses, tu la brises et si tu en tires quelque jouissance, tu en jouis alors qu’elle est tordue. Alors soyez bon envers les femmes ». Rapporté par Al Boukhari et Mouslim

  

Cheikh al ‘Otheïmine commente ce Hadith : « A travers ce Hadith, il y a une preuve que la femme ne répondra pas d’une façon parfaite à tout ce que son époux lui demandera. Mais plutôt les défaillances seront inévitables.
Pourquoi ? Tout simplement, parce qu’elles sont diminuées dans la raison, dans la religion, dans la réflexion et dans toutes ses relations et qu’elles ont besoin d’être réconfortées et qu’on leur parle. Même si la femme veille à la droiture dans sa religion, elle ne pourra pas être aussi droite au niveau de son tempérament.


{Et Nous dîmes : "Ô Adam, habite le Paradis toi et ton épouse, et nourrissez-vous-en de partout à votre guise; mais n'approchez pas de l'arbre que voici : sinon vous seriez du nombre des injustes".} [La vache sourate 2 : verset 35].

 

 

Assya  : la femme de Pharaon

Allah  en a fait l'exemple de la foi et du jugement sain. Il a dit :

 

وَضَرَبَ اللَّهُ مَثَلًا لِلَّذِينَ آمَنُوا امْرَأَةَ فِرْعَوْنَ إِذْ قَالَتْ رَبِّ ابْنِ لِي عِنْدَكَ بَيْتًا فِي الْجَنَّةِ وَنَجِّنِي مِنْ فِرْعَوْنَ وَعَمَلِهِ وَنَجِّنِي مِنَ الْقَوْمِ الظَّالِمِينَ

{Et Allah a cité en parabole pour ceux qui croient, la femme de Pharaon, quand elle dit "Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son œuvre; et sauve-moi des gens injustes} [L’interdiction sourate 66 : verset 11].

Tafsir Ibn Kathir  : Qatada : « Pharaon était le plus arrogant en dénégation d’entre les habitants de la terre. Par Dieu, sa dénégation ne nuisit pas à sa femme, quand celle-ci obéit à son Maître. Cela pour qu’on sache qu’Allah est Juste : Il ne fait de blâme qu’au pécheur.

 

Le prophète  a dit : « On châtiait la femme de Pharaon sous le soleil, et quand on se retira, les anges l’ombrageaient de leurs ailes, et elle voyait sa demeure dans le jardin ». Rapporté par…..

 

Assya  la fille de Muzahim a demandé à Allah de la délivrer de pharaon, car elle était innocente de ses actions, et de la délivrer du peuple d’iniquité. Pharaon l’avait châtiée durement mais elle est restée patiente de sorte qu’Allah avait fait valoir sa demeure dans le jardin. Quand elle l’avait vu, elle avait souri : alors pharaon avait dit : « Ne vous étonnez-vous pas de sa folie ? Nous nous la châtions, tandis qu’elle, elle sourit ». Mais Allah a pris son âme et l’a protégé.

 

 

La femme de 'Imran  : la mère de Myriam 

Allah  a dit :

{(Rappelle-toi) quand la femme de `Imrân dit : "Seigneur, je T'ai voué en toute exclusivité ce qui est dans mon ventre. Accepte-le donc, de moi. C'est Toi certes l'Audient et l'Omniscient} [La famille d’’Imran sourate 3 : verset 35].

 

{Puis, lorsqu'elle en eut accouché, elle dit: "Seigneur, voilà que j'ai accouché d'une fille"; or Allah savait mieux ce dont elle avait accouché! Le garçon n'est pas comme la fille. "Je l'ai nommée Marie, et je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre le Diable, le banni"} [La famille d’’Imran sourate 3 : verset 36].

 

Tafsir Ibn Kathir  : La femme d’Imran , qui est la mère de Myriam , s’appelle Hanna fille de Faqudh Muhammad b.Ishaq. Elle était une femme stérile qui avait désirée avoir un enfant, après avoir vu un oiseau pondre un œuf. Pour cela, elle invoqua Allah , qui lui exauça sa demande. Quand elle s’assura qu’elle était enceinte de son mari, elle se tourna vers Allah et fit vœu de consacrer son enfant à l’adoration et au service du Temple de Jérusalem. A la fin de son vœu, elle reconnut que Dieu était Entendant de son invocation, Connaissant de son intention. Mais elle ne savait pas si elle portait un garçon ou une fille. Quand elle accoucha, elle dit qu’elle avait accouché d’une fille et que le garçon n’était pas comme la fille. Autrement dit, le garçon est plus fort que la fille pour persévérer et patienter dans l’adoration, et être constamment au service du Temple. Elle lui avait donné pour nom Myriam. Puis, elle avait demandé d’Allah le secours pour sa fille et sa progéniture (Issa), contre le mal de Satan. Allah exauça son invocation.

Il est rapporté que le prophète  a dit : « il n’existe pas de nouveau-né qui ne soit pressé une ou deux fois par Satan, excepté Issa  fils de Myriam et Myriam .

 

{Son Seigneur l'agréa alors du bon agrément, la fit croître en belle croissance. Et Il en confia la garde à Zacharie. Chaque fois que celui-ci entrait auprès d'elle dans le Sanctuaire, il trouvait près d'elle de la nourriture. Il dit: "Ô Marie, d'où te vient cette nourriture?" - Elle dit: "Cela me vient d'Allah". Il donne certes la nourriture à qui Il veut sans compter.} [La famille d’’Imran sourate 3 : verset 37].

 

Tafsir Ibn Kathir  : Allah , informe t-il a accepté Myriam  comme en fit sa mère, c'est-à-dire comme vœu consacré à Lui. Allah prit alors soin d’elle : Il la para d’une belle forme, lui fit profiter de la science, du bien et de la religion, en la rapprochant des adorateurs pieux. Cela est indiqué par le segment : « Et Il en confia la garde à Zacharie  ». Ibn Ishaq : Cela a été dû au fait que Myriam était orpheline. Un autre savant : cela a été dû au fait q’une année de disette frappa les fils d’Israël, amenant ainsi Zacharie  à prendre en charge Myriam .

Le premier avis ne rejette pas le second car avec l’une ou l’autre alternative, Allah a déposé Myriam  entre des mains sures, celles de Zacharie , pour qu’elle apprenne de lui la science considérable et actions de bienfaisance. Zacharie , rapporte t-on était le mari de la tante maternelle de Myriam . Selon d’autres, Zacharie  était le mari de la sœur de Myriam . Il est rapporté dans le sahih que « Jean et Issa  sont des cousins du côté des mères ». Un éclairage sur cette question peut être donné par le hadith du prophète  : « la tante maternelle tient lieu de mère ».

Zacharie  trouvait auprès de Myriam les fruits d’été en hiver, et les fruits d’hiver en été (Mujahid, Ikrima, as-Suddy). Ce phénomène inhabituel est une preuve des libéralités accordées aux saints. La sunnah nous raconte que le prophète  avait de nombreuses libéralités de ce genre.

Jabir rapporte qu’une libéralité s’était produite avec le prophète . En effet, celui-ci était resté des jours sans manger. Et comme il  ne trouvait rien à manger dans les appartements de ses épouses, il  alla chez sa fille Fatima . Là aussi, il ne trouva rien. Mais quand il  sortit, une voisine envoya à Fatima  deux pains et un morceau de viande. Elle les mit dans une écuelle, puis envoya son fils- al Hassan ou al Hussayn-  pour rappeler leur grand-père. Celui-ci revint en effet pour calmer sa faim. Fatima  apporta l’écuelle, la déposa devant lui et souleva le couvercle. A sa grande surprise, elle  la trouva pleine pain et de viande. Elle  sut immédiatement que c’était une libéralité de Dieu. Elle  louangea Dieu, fit des prières sur son envoyé. D’où as-tu cela, ô petite fille ? Lui demanda alors le prophète – ô père dit-elle « Cela me vient de Dieu". Il donne certes la nourriture à qui Il veut sans compter ». Le prophète  louangea Dieu, puis dit : « Louange à Dieu : Il t’a fait, ô petite fille, semblable à la dame des Fils d’Israël. Car quand Dieu lui attribuait une chose et qu’on l’interrogeait sur l’origine, elle répondait : « Cela me vient de Dieu ". Il donne certes la nourriture à qui Il veut sans compter ».

 

{(Rappelle-toi) quand les Anges dirent : "Ô Marie, certes Allah t'a élue et purifiée; et Il t'a élue au-dessus des femmes des mondes.}                                   [La famille d’’Imran sourate 3 : verset 42].

 

Tafsir Ibn Kathir  : Dieu informe le prophète sur le propos que, sur Son ordre, les anges avaient transmis à Myriam. Dieu , dit-Il, l’avait élue une première fois pour sa constance dans l’adoration, son abstinence et sa pureté, et Il avait élue une seconde fois pour sa majesté sur toutes les femmes des mondes. Le prophète, rapporte t-on, a dit : « Myriam fille de ‘Imran est la meilleure des femmes de son temps. Khadija fille de Khaylid est la meilleure de cette nation ». « Les meilleures des femmes des univers sont quatre : Myriam fille de ‘Imran, Assya la femme de Pharaon, Khadija fille de Khaylid, et Fatima fille de l’envoyé d’Allah .

Puis Allah informe que les anges avaient ordonné à Myriam de perdurer dans les prosternations, les prières et d’œuvrer dans l’accomplissement de ce qu’Il veut pour elle. Mujahid : Myriam priait à tel point que ses pieds enflaient, cela pour se conformer à Son ordre.

  

{(Rappelle-toi) quand les Anges dirent : "Ô Marie, voilà qu'Allah t'annonce une parole de Sa part: son nom sera "Al-Masîh", "`Issâ", fils de Marie, illustre

ici-bas comme dans l'au-delà, et l'un des rapprochés d'Allah.}                                        [La famille d’’Imran sourate 3 : verset 45].

 

{Elle dit: "Seigneur! Comment aurais-je un enfant, alors qu'aucun homme ne m'a touchée?" - "C'est ainsi!" dit-Il. Allah crée ce qu'Il veut. Quand Il décide d'une chose, Il lui dit seulement: "Sois"; et elle est aussitôt.}                            [La famille d’’Imran sourate 3 : verset 47].

 

Tafsir Ibn Kathir  : La bonne nouvelle que les anges ont annoncée à Myriam est qu’elle aura un fils dû à une parole de Dieu venue. Pour créer Issa, Dieu lui dira : « Sois », et ainsi sera Issa, par la volonté de Dieu.

Il sera connu parmi les croyants sous le nom du Messie Issa fils de Myriam, parce qu’il n’a pas de père. Il sera illustre dans l’ici-bas et dans la vie dernière, ainsi que parmi les plus rapprochés de Dieu, du fait qu’il recevra la révélation. Il aura le privilège d’intercéder auprès de Dieu, au Jour de la résurrection. Il appellera dans ce monde à l’adoration de Dieu l’Unique, dans son enfance et quand il sera adulte. Enfin, il sera d’entre les saints, dans ses paroles et dans ses actions.

Myriam s’étonna de cette bonne annonce, puisqu’elle n’avait pas de mari et qu’elle n’avait pas l’intention de prendre de mari. Mais l’ange lui rapporta la décision de Dieu. Dans le cas de Issa , c’est une création à la semblance de Adam . Dieu mentionne cela pour ne laisser au doute aucune parcelle.

Sarah   : la femme d'Ibrahim  

 

{Puis il alla discrètement à sa famille et apporta un veau gras.

Ensuite il l'approcha d'eux... "Ne mangez-vous pas?" dit-il.

Il ressentit alors de la peur vis-à-vis d'eux. Ils dirent: "N'aie pas peur". Et ils lui annoncèrent (la naissance) d'un garçon plein de savoir.

Alors sa femme s'avança en criant, se frappa le visage et dit: "Une vieille femme stérile..."

Ils dirent: "Ainsi a dit ton Seigneur. C'est Lui vraiment le Sage, l'Omniscient".} [Les ouragans sourate 51 : versets 26 à 30].

 

Tafsir Ibn Kathir  : Les hôtes dont il est question dans ces versets sont Jibril , Michael  et Raphaël . Ils étaient arrivés chez lui sous la forme de beaux jeunes hommes qui éprouvaient une crainte respectueuse. Ibrahim leur apporta un veau gras (le meilleur de son bien) et les invita aimablement à manger en avançant le rôti. Ne les voyant pas manger le rôti Ibrahim dit : « n’allez-vous pas manger ? » ils répondirent : « Nous ne mangeons de repas qu’à un prix ? Pour cela, dit-il il y a en effet un prix et quel est son prix ?dirent-ils. Vous rappelez le nom de Dieu au début du repas et vous Le louangez à la fin. Sur ce Jibril  regarda Michaël et lui dit : « il est du droit de celuic-i que son Maître le prenne en tant qu’ami intime ». Quand Ibrahim  vit que ses invités ne mangeaient pas, il eut peur et le soupçon se mêla en lui à la crainte. Sarah dit : « que c’est étonnant pour nos invités, nous les servons nous même, pour les honorer, tandis qu’eux ne mangent pas de notre nourriture ! ». Ce verset montre une des bonnes manières pour recevoir un hôte. Alors les anges dirent : « n’aie pas peur ! Nous sommes envoyés au peuple de Loth pour les détruire ». Sur ce Sarah  éclata de rire à cette bonne nouvelle, car ces gens là étaient vraiment des fauteurs de dégâts généralisé, des dénégateurs endurcis.

A l’annonce de la nouvelle de la naissance, Sarah  cria avec une certaine vibration de la voix et se frappa le visage à la façon des femmes qui s’étonnent d’une chose insolite.

 

{Sa femme était debout, et elle rit alors; Nous lui annonçâmes donc (la naissance) d'Isaac, et après Isaac, Jacob.

Elle dit: "Malheur à moi! Vais-je enfanter alors que je suis vieille et que mon mari, que voici, est un vieillard? C'est là vraiment une chose étrange!"

Ils dirent: "T'étonnes-tu de l'ordre d'Allah? Que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions soient sur vous, gens de cette maison! Il est vraiment, digne de louange et de glorification!"} [Hud sourate 11 : versets 71 à 73].

 

Tafsir Ibn Kathir  : Cette parole concernant la naissance d’Isaac  indique que l’offrande qui devra être sacrifiée est Ismaël  et non Isaac  car celui-ci a été annoncé par la bonne nouvelle, qui dit aussi qu’il sera le père de Yacoub . Si Isaac  petit était vraiment l’offrande désignée, comment alors il aurait plus tard son fils Yacoub , sachant que la promesse de Dieu est le Vrai qui ne peut être révisé ?

Lorsque les anges dirent : T'étonnes-tu de l'ordre d'Allah? : Ne t’étonne pas du décret de Dieu. Quand Allah veut une chose, Il dit Sois et elle est. Ne t’étonne donc pas de cela même si tu es vieille et que ton époux est un vieillard. Dieu est capable de tout ce qu’Il veut.

 

La femme de Zacharie    

Allah a dit :

{Je crains (le comportement) de mes héritiers après moi. Et ma propre femme est stérile. Accorde-moi, de Ta part, un descendant} [Myriam sourate 19 : verset 5].

Tafsir Ibn Kathir  : Zacharie  craignait un comportement malveillant de la part de sa parentèle, c’est pourquoi il implora Dieu de lui accorder un enfant qui serait un prophète après lui, et qui dirigerait son peuple au moyen de la prophétie. Zacharie  reçut une réponse positive, non pas parce qu’il craignait pour un quelconque héritage matériel, car un prophète est de plus grand rang pour s’occuper de choses matérielles ou de se soucier d’être hérité par une parentèle. Et puis, Zacharie  n’était pas riche : il était un simple menuisier qui vivait de son labeur.

Le prophète  a dit : «  Nous les prophètes on ne nous hérite pas ». Rapporté par …

 

{Et (Zacharie dit): "Ô mon Seigneur, comment aurai-je un fils, quand ma femme est stérile et que je suis très avancé en vieillesse?"} [Myriam sourate 19 : verset 8].

Tafsir Ibn Kathir  : Cela est un étonnement de la part de Zacharie . Après l’annonce de la bonne nouvelle, il fut très heureux, après quoi il demanda comment il aurait un garçon étant donné que sa femme était stérile et vieille, et lui vieillard. Alors l’ange lui transmit la réponse d’Allah  : « c’est pour Moi bien facile ».

 

Yoshébiid, la mère de Moussa

{ وَأَوْحَيْنَا إِلَى أُمِّ مُوسَى أَنْ أَرْضِعِيهِ فَإِذَا خِفْتِ عَلَيْهِ فَأَلْقِيهِ فِي الْيَمِّ وَلَا تَخَافِي وَلَا تَحْزَنِي إِنَّا رَادُّوهُ إِلَيْكِ وَجَاعِلُوهُ مِنَ الْمُرْسَلِينَ

 

{Et Nous révélâmes à la mère de Moïse (ceci): "Allaite-le. Et quand tu craindras pour lui, jette-le dans le flot. Et n'aie pas peur et ne t'attriste pas: Nous te le rendrons et ferons de lui un Messager".}[Le récit sourate 28 : verset 7].

Tafsir Ibn Kathir  : Pharaon, raconte t-on, abonda dans le meurtre des nouveau nés que les Coptes craignirent qu’ils s’occupassent des tâches difficiles après l’extermination des fils d’Israël. « Si la situation continue ainsi, dirent les coptes à Pharaon, leurs adultes risquent de mourir vieux, pendant que leurs enfants sont tués. Et alors leurs femmes ne pourront plus se charger des tâches de leurs hommes. Ce qui se répercuteraient sur nous ». Sur ce, Pharaon ordonna de tuer les nouveau-nés (mâles) une année et de laisser vivre les autres l’année suivante. Pour ce faire, Pharaon avait des sages femmes coptes qui inspectaient les maisons juives pour enregistrer le nom de toute femme qui tombait enceinte, ainsi que des agents qui venaient égorger les nouveau-nés garçons dès leur naissance. Ainsi, Aaron  naquit dans l’année où l’on épargnait les nouveau-nés mais Mussa  dans l’année où on les égorgeait. Durant toute la grossesse de la mère, ne s’aperçurent pas des symptômes, et quand Mussa  naquit, sa mère eut très peur pour lui. Elle eut pour lui un amour immense. Dieu inspira alors l’ordre de l’allaiter et de le jeter dans le fleuve. Elle, qui habitait au bord du Nil, prépara une bière et la laissa attachée à la rive. En cas, d’imminent danger, elle mettra son bébé dans l’embarcation, la laissera glisser à une certaine distance puisque retenue par une corde, puis la ramènera par la corde. Un jour, à l’approche de qui elle avait peur, elle installa son bébé dans la bière mais oublia par précipitation de mettre la corde. Ainsi l’embarcation glissa et s’en alla échouer près de la maison de Pharaon. Les servantes la récupérèrent et n’osèrent pas l’ouvrir : elles firent vite de la remettre à la femme de Pharaon, Assia fille de Muzâhim. La bière ouverte devant elle, elle trouva un très beau bébé. Dieu fit en sorte qu’elle l’aima, cela pour son bonheur mais aussi pour le malheur de son époux.

 

Zulikha, épouse de « al ‘aziz » intendant d’egypte (amoureuse de yussuf) 

{Et celui qui l’acheta était de l’Egypte. Il dit à sa femme : «Accorde lui une généreuse hospitalité. Il se peut qu’il nous soit utile ou que nous l’adoptions comme notre enfant.» Ainsi avons-nous raffermi Joseph dans le pays et nous lui avons appris l’interprétation des rêves. Et Allah est souverain en Son Commandement : mais la plupart des gens ne savent pas.

Et quand il eut atteint sa maturité Nous lui accordâmes sagesse et savoir. C’est ainsi que nous récompensons les bienfaisants.

Or celle [Zulikha] qui l’avait reçu dans sa maison essaya de le séduire. Et elle ferma bien les portes et dit : «Viens, (je suis prête pour toi !)» - Il dit : «Qu’Allah me protège ! C’est mon maître qui m’a accordé un bon asile. Vraiment les injustes ne réussissent pas».

Et, elle le désira. Et il l’aurait désirée n’eût été ce qu’il vit comme preuve évidente de son Seigneur. Ainsi [Nous avons agi] pour écarter de lui le mal et la turpitude. Il était certes un de Nos serviteurs élus.} [Youssef sourate 12 : versets 21 à 24].

Tafsir Ibn Kathir  : Dieu informa sur Son indulgence pour Youssuf  de telle sorte que l’acheteur de ce dernier prit soin de lui et qu’il recommanda à sa femme de bien l’entretenir. Cet acheteur était en quelque sorte le premier ministre d’Egypte, qui selon Ibn Abbâs , s’appelait Gatfir et était responsable des entrepôts de l’Etat. A cette époque là le roi d’Egypte était Ar-Rayan b.al-Walid un Amaliq.

 


{Et tous deux coururent vers la porte, et elle lui déchira sa tunique par derrière. Ils trouvèrent le mari [de cette femme] à la porte. Elle dit: «Quelle serait la punition de quiconque a voulu faire du mal à ta famille, sinon la prison, ou un châtiment douloureux?»

[Joseph] dit: «C’est elle qui a voulu me séduire». Et un témoin, de la famille de celle-ci témoigna: «Si sa tunique [à lui] est déchirée par devant, alors c’est elle qui dit la vérité, tandis qu’il est du nombre des menteurs.

Mais si sa tunique est déchirée par derrière, alors c’est elle qui mentit, tandis qu’il est du nombre des véridiques».

Puis, quand il (le mari) vit la tunique déchirée par derrière, il dit: «C’est bien de votre ruse de femmes! Vos ruses sont vraiment énormes!

Joseph, ne pense plus à cela! Et toi, (femme), implore le pardon pour ton péché car tu es fautive».} [Youssef sourate 12 : versets 25 à 29].



Tafsir Ibn Kathir  : Youssuf  refusa la proposition de la femme et prit la fuite. La femme ne s’avouant pas vaincue, elle le poursuivit, pour le retenir. Elle le retint par la chemise, de sorte qu’elle la lui déchira par derrière. Quand tous deux trouvèrent son maître à elle (c'est-à-dire son mari) devant la port, la femme fit vite de renverser les rôles, pour qu’elle se sauvât. Elle accusa Youssuf  de tentative d’adultère, et alla même jusqu’à proposer de le jeter en prison ou de le rosser de coups durs. Là, Youssuf  se défendit et déclara son innocence. « C’est elle qui me suivait, m’a retenu par la chemise jusqu’à la déchirer ». Un témoin de sa famille à elle intervint alors pour dire en substance : « ce qu’elle dit aurait été vrai si la chemise était déchirée par devant. Dans ce cas, c’est elle qui ne voulait pas de lui et l’aurait repoussé. Mais la chemise est bien déchirée par derrière. Donc c’est elle qui aurait essayé de le retenir ». Qui était ce témoin ? Selon un premier avis, ce témoin était un adulte qui avait une barbe, un rapproché du roi. Selon un deuxième avis, ce témoin était un petit gamin encore dans le giron. Ainsi donc quand l’époux s’assura des faits réels, il demanda à Youssuf  de passer là-dessus et de ne rien dire de ce qui s’était passé à personne, il ordonna à sa femme de demander pardon pour son méfait. Cette façon de dénouer le problème montre bien que le roi était indulgent et poli, car il savait que sa femme avait vu chez Youssuf  ce devant qui personne en pouvait retenir son admiration.

 

 

{Et dans la ville, des femmes dirent: «la femme d’Al-Aziz essaye de séduire son valet ! Il l’a vraiment rendue folle d’amour. Nous la trouvons certes dans un égarement évident.

Lorsqu’elle eut entendu leur fourberie, elle leur envoya [des invitations,] et prépara pour elles une collation; et elle remit à chacune d’elles un couteau. Puis elle dit: «Sors devant elles, (Joseph!)» - Lorsqu’elles le virent, elles l’admirèrent, se coupèrent les mains et dirent: «A Allah ne plaise! Ce n’est pas un être humain, ce n’est qu’un ange noble!»

Elle dit: «Voilà donc celui à propos duquel vous me blâmiez. J’ai essayé de le séduire mais il s’en défendit fermement. Or, s’il ne fait pas ce que je lui commande, il sera très certainement emprisonné et sera certes parmi les humiliés».

Il dit: «Ô mon Seigneur, la prison m’est préférable à ce à quoi elles m’invitent. Et si Tu n’écartes pas de moi leur ruse, je pencherai vers elles et serai du nombre des ignorants» [des pécheurs].

Son Seigneur l’exauça donc, et éloigna de lui leur ruse. C’est Lui, vraiment, qui est l’Audient et l’Omniscient.} [Youssef sourate 12 : versets 30 à 34].

 

Tafsir Ibn Kathir  : La rumeur fit circuler en ville l’histoire de la femme de Al ‘Aziz avec  Youssuf , de sorte qu’on en parlait y compris les femmes des grands et des notables, qui dirent : la femme de Al ‘Aziz s’est égaré en aimant son servant et en le sollicitant de sa personne. Ibn Ishâq : ces femmes aimèrent voir Youssuf , quand elles furent informées de sa beauté phénoménale alors elles dirent cela pour parvenir à leur dessein de le voir. La femme de Al ‘Aziz les invita effectivement à un festin…et après avoir mangé, les invités attendirent l’assouvissement de leur curiosité. Le plan de la maîtresse était déjà en marche. Elle donna à chacune un couteau, pour couper les fruits, puis ordonna à Youssuf  de se montrer à elles.

 

A la vue de sa beauté, les invités se tailladèrent les mains en croyant couper les fruits tellement sa beauté était indescriptible. Les femmes dirent : «ce n’est pas un humain : ce ne peut être qu’un ange sublime ! », puis s’adressèrent à leur hôtesse : « après ce que nous venons de voir, nous n’avons pas à te blâmer ». Car elles avaient bien vu une beauté incomparable. En effet, il est rapporté que lors de son voyage nocturne, le prophète  était passé près de Youssuf , dans le troisième ciel, et qu’ensuit il avait dit au sujet de Youssuf  : « il lui a été donné une part de la beauté ». La beauté de Youssuf  était pour la femme de Al ‘Aziz un argument solide pour qu’on mérite d’être excusé. Youssuf  a été explicitement menacé d’être emprisonné mais sa réponse fut claire : « Mon maître, j’aime mieux la prison que ce à quoi elles m’invitent (à l’adultère) ».

 

Le prophète  selon Abou Houreira  a dit : « Il y a sept individus à qui Dieu fera ombrage de Son ombrage, le jour où il n’y aura que Son ombre (entre autres) l’homme qui invite une femme de rang et de beauté mais à qui il dit Moi je crains Dieu… ». Rapporté par Al Boukhari

 

 

La femme de Loth

{Or, Nous l'avons sauvé, lui et sa famille, sauf sa femme qui fut parmi les exterminés.} [Les murailles sourate 7 : verset 83].

 

Tafsir Ibn Kathir  : La femme de Loth était du nombre des dénégateurs : elle leur était acquise, elle espionnait son époux pour eux, elle les pourvoyait en informations sur les invités qui venaient à la maison. C’est pourquoi quand Loth ordonna à sa famille qu’il allait quitter de nuit la cité, il commanda de ne rien dira à sa femme, pour qu’elle resta seule. En revanche un autre avis dit qu’elle était sortie avec lui mais qu’elle fut atteinte par ce qui atteignit les autres, lorsqu’elle se retourna pour voir le châtiment qui s’abattait sur la cité. Cependant, le contexte de ce verset indique qu’elle n’était pas sortie de la ville.

 

Les filles de Loth

Allah  a dit :

{Il dit : " Voici mes filles si vous voulez faire (quelque chose)} [Al-Hijr sourate 15 : verset 71].

Tafsir Ibn Kathir  : Ce segment oriente les dénégateurs vers leurs femmes. Mais ces derniers étaient inconscients du destin et de l’épreuve qui les attendait.

 

{Quant à son peuple, ils vinrent à lui, accourant. Auparavant ils commettaient de mauvaises actions. Il dit: "Ô mon peuple, voici mes filles: elles sont plus pures pour vous. Craignez Allah donc, et ne me déshonorez pas dans mes hôtes. N'y a-t-il pas parmi vous un homme raisonnable?". Ils dirent: Tu sais très bien que nous n'avons pas de droit sur tes filles. Et en vérité, tu sais bien ce que nous voulons"} [Hud sourate 11 : versets 78-79].

Tafsir Ibn Kathir  : Allah  informe sur l’arrivée des anges chez Loth , après qu’ils ont fait la communication à Ibrahim . Les anges arrivèrent en tant que deux beaux jeunes hommes. Cela était sûrement dû à une sagesse de Dieu. Le prophète Loth  craignit qu’un de son peuple les invitât, pour leur nuire. Qatâda : les anges vinrent à Loth  alors qu’il se trouvait sur des terres à lui. Ils se firent invités. Loth  eut honte (quand même il les invita) et les devança sur le chemin. Sur le chemin, il leur parla de la façon de quelqu’un qui voudrait qu’ils retournassent sur leurs pas : « je ne connais pas sur terre d’habitants d’une cité plus scélérats que ces habitants là » puis il marcha un peu devant, puis il leur répéta cela, si bien qu’il l’avait repris quatre fois. Mais les anges avaient déjà l’ordre de les anéantir…

As-Suddy : les anges quittèrent Ibrahim  et se dirigèrent vers la cité de Loth . Ils atteignirent la rivière de Sodom au milieu de la journée. Là, ils rencontrèrent la fille de Loth  en train de prendre de l’eau. « Ô fille, dirent-ils, y a-t-il une maison par là ? – Restez là où vous êtes, dit-elle jusqu’à ce que je revienne ». Ainsi elle se mit à l’écart de son peuple, et alla trouver son père : « O père, dit-elle, (vite !) va trouver des jeunes à la porte de la ville ! jamais je n’ai vu de visages aussi beaux !  vite avant qu’ils ne soient pris par ton peuple ! ». Ce peuple avait interdit à Loth  de recevoir le moindre invité. Mais Loth  fit venir chez lui les invités. Personne ne sut leur entrée, sauf sa famille. Alors sa femme s’en alla informer son peuple sur la présence des invités. C’est ainsi que ce peuple (scélérat) afflua vers la maison de Loth . Le peuple de Loth  alla à la maison, en courant dans la joie. Ce segment révèle bien que ces gens s’adonnaient au vice, jusqu’à la venue du châtiment. Les segment concernant les filles de Loth  oriente en vérité ces pervers à leurs femmes car le prophète a le rang du père par rapport à son peuple ; il guide les siens à ce qui leur est bénéfique dans cette vie et dans la vie dernière. Mûjahid : Loth  ne parlait pas de ses filles mais plutôt de celles de son peuple. Loth  leur enjoint d’accepter ce qu’il leur recommande. N’y a-t-il pas parmi vous un homme de bien qui accepterait ce que je recommande, et abandonnerait ce que je proscris ? Mais son peuple de lui répondre : tu sais bien que nous n’avons aucun penchant envers nos femmes, et tu sais bien aussi que notre dessein se trouve chez les mâles, alors ce n’est pas la peine de nous ressasser cela !

 

Balkis  : la reine de Saba

Allah  dit :

{Mais elle n'était restée (absente) que peu de temps, et dit: "J'ai appris ce que tu n'as point appris; et je te rapporte de Saba' une nouvelle sûre

 

J'ai trouvé qu'une femme est leur reine, que de toute chose elle a été comblée et qu'elle a un trône magnifique.

Je l'ai trouvée, elle et son peuple, se prosternant devant le soleil au lieu d'Allah. Le Diable leur a embelli leurs actions, et les a détournés du droit chemin, et ils ne sont pas bien guidés.} [Les fourmis sourate 27 : versets 22 à 24].

Tafsir Ibn Kathir  : Allah  raconte ce qui se passa entre la huppe et Salomon . En effet, après une absence de eu de temps, la huppe retourna auprès de Salomon  et lui dit qu’elle lui apportait des nouvelles sur les rois du Yémen (les Saba’), nouvelles encore inconnues de Salomon  et ses soldats. La reine dont il s’agit est, selon al-Hassan, Balqis fille de Charahil, dont le royaume avait existé à  Ma’rab, non loin de Can’â. La reine avait à son service toutes les dispositions dont a besoin un roi puissant, possédait un trône paré d’or, d’émeraudes et de perles. Selon les historiens, ce trône était placé dans un palais magnifique qui avait 360 fenêtres sur sa façade est et autant sur sa façade ouest, pour permettre l’entrée du soleil matin et soir. C’est pourquoi la huppe a dit : «Je l'ai trouvée, elle et son peuple, se prosternant devant le soleil au lieu d'Allah. Le Diable leur a embelli leurs actions, et les a détournés du droit chemin, et ils ne sont pas bien guidés ».

 

{On lui dit: "Entre dans le palais". Puis, quand elle le vit, elle le prit pour de l'eau profonde et elle se découvrit les jambes. Alors, (Salomon) lui dit: "Ceci est un palais pavé de cristal". - Elle dit : "Seigneur, je me suis fait du tort à moi-même: Je me soumets avec Salomon à Allah, Seigneur de l'univers".} [Les fourmis sourate 27 : verset 44].

Tafsir Ibn Kathir  : Ce verset présuppose que Salomon  avait d’abord ordonné aux djinns la construction du palais en verre et de faire courir dessous de l’eau. Le parterre en verre était tellement transparent qu’on croirait que l’eau n’était pas isolée. Donc elle avait été invitée pour voir un royaume plus puissant que le sien. Puis, quand elle rencontra Salomon , ce dernier la convia à l’adoration de Dieu l’Unique, lui reprocha l’adoration du soleil. Alors, elle se soumit, en disant : "Seigneur, je me suis fait du tort à moi-même: Je me soumets avec Salomon à Allah, Seigneur de l'univers".

 

Asma Bintou abou Bakr, la soeur de Aicha  

 

لَا يَنْهَاكُمُ اللَّهُ عَنِ الَّذِينَ لَمْ يُقَاتِلُوكُمْ فِي الدِّينِ وَلَمْ يُخْرِجُوكُمْ مِنْ دِيَارِكُمْ أَنْ تَبَرُّوهُمْ وَتُقْسِطُوا إِلَيْهِمْ إِنَّ اللَّهَ يُحِبُّ الْمُقْسِطِينَ

 


{Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables.}. [L’éprouvé sourate 60 : verset 8].

Tafsir Ibn Kathir  : Allah ne vous interdit pas de bien agir et de faire preuve d’équité avec les dénégateurs qui ne vous combattent pas, tels que les faibles et les femmes d’entre eux. Asma  fille d’Abu Bakr : « ma mère, qui associait d’autre divinité à Allah  lors de la trêve de Quraych, arriva. Alors je suis allée trouver le prophète  et je lui ai dit : Ô envoyé d’Allah, ma mère vient d’arriver, et elle désire rétablir les liens. Est-ce que j’établis les liens avec elle ? Il a dit : « Oui, établis les liens avec ta mère ». Allah aime les équitables : selon le hadith « les équitables seront sur des chaires de lumière situées à droite du Trône ».

  

Khawlah bint Tha`labah

 

{Allah a bien entendu la parole de celle qui discutait avec toi à propos de son époux et se plaignait à Allah. Et Allah entendait votre conversation, car Allah est Audient et Clairvoyant.}[La discussion sourate 58 : verset 1]

 

Tafsir Ibn Kathir  : Aîcha : « Béni soit celui dont l’ouïe peut contenir toute chose ! J’écoutais le propos de Khawlah fille de Tha’labah, et il m’en échappait aussi. Elle se plaignait de son époux à l’envoyé  disant : Ô envoyé d’Allah ! Il a mangé mes biens, il a consumé ma jeunesse, je lui ai disséminé mon ventre. Et voilà ! Quand mon âge a grandi et que je ne donne plus d’enfant, il porte contre moi l’anathème du dos *. Dieu ! C’est vers Toi que j’élève ma plainte. « Je ne me suis pas encore retirée que Jibril  descendit avec ce verset ». Son époux est Aws b.aç-Camit.

  

{Ceux d'entre vous qui répudient leurs femmes, en déclarant qu'elles sont pour eux comme le dos de leurs mères... alors qu'elles ne sont nullement leurs mères, car ils n'ont pour mères que celles qui les ont enfantés. Ils prononcent certes une parole blâmable et mensongère. Allah cependant est Indulgent et Pardonneur.

 

Ceux qui comparent leurs femmes au dos de leurs mères puis reviennent sur ce qu'ils ont dit, doivent affranchir un esclave avant d'avoir aucun contact (conjugal) avec leur femme. C'est ce dont on vous exhorte. Et Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites}. [La discussion sourate 58 : versets 2-3].

 

Tafsir Ibn Kathir  : Khawlah fille de Tha’labah : « Par Dieu ! C’est à propos de moi et de Aws b.aç-Camit qu’Allah a fait descendre le début de la sourate « La discussion ». J’étais sa femme, et il était devenu un vieillard au mauvais caractère. Un jour, il est venu à moi, je lui ai répliqué avec quelque chose, il s’est mis en colère et a dit : « Désormais, pour moi tu es aussi interdite que le dos de ma mère ! ». Puis, il est sorti. Il est resté une heure dans le cercle de son peuple, puis il est revenu à moi. Et voilà qu’il me voulait. Je lui ai dit que non ! Par ce lui qui détient mon âme dans Sa main ! Tu ne m’aborderas pas, alors que tu as dis ce que tu as dis, que lorsque Dieu , ainsi que Son envoyé , prononce Son jugement sur notre affaire ». Il s’est élancé sur moi mais je l’en ai empêché avec ce que la femme peut vaincre un vieillard faible. Je l’ai donc repoussé. Après quoi, je suis allée chez une voisine pour emprunter un vêtement. Puis, je suis sortie et je suis allée trouver l’envoyé . Je lui ai dit ce que j’avais subi de mon mari, je me suis plainte à lui de son mauvais caractère que je subissais. L’envoyé  dit alors : « O Khawlah ! C’est le fils de ton oncle, un vieillard d’un âge avancé, en lui prémunis-toi envers Allah ». Par Dieu, je n’ai pas quitté les lieux qu’un passage du Qur’an descendit à mon sujet. L’envoyé  a été couvert de ce qui le couvrait d’habitude. Et, retrouvant le repos, il  m’a dit : « O Khawlah, Allah a fait descendre un passage du Qur’an sur ton compagnon et toi ». Après quoi, il m’a récité « Allah a bien entendu la parole… ».

 

L’anathème du dos est une pratique de l’époque du paganisme consistant à dire une formule pour répudier la femme. Quand on voulait répudier sa femme, on lui disait : « Désormais, pour moi tu es aussi interdite que le dos de ma mère ! ». L’anathème du dosétait donc synonyme de divorce : alors Dieu a donné une autorisation de ne pas divorcer suite à la prononciation de cette formule, en instituant l’expiation.

  

La femme d’Abou Lahab

{…de même sa femme, la porteuse de bois…} [La corde sourate 111 : verset 4].

Tafsir Ibn Kathir  : La femme d'abu Lahab était l’une des femmes les plus influentes de Quraych, elle était connue par son surnom Umm Jamil. Son vrai nom était Arwaa bint harb ibn omayya, elle était la soeur d'abu Sufyan. Elle soutenait son mari dans sa mécréance et son obstination. Le jour de la résurrection, elle servira comme aide dans le châtiment de son mari. Elle apportera du bois et le jettera dans le feu pour l’attiser.

{…à son cou, une corde de fibres} [La corde sourate 111 : verset 5].

 

Tafsir Ibn Kathir  : Mujâhid dit qu'il s'agit de fibre de palmier du feu. Al Oufi rapporte qu'ibn Abbas, 'Atiyya al jadali, az-Zahhâk et ibn Zayd disent qu'elle jetait des épines sur le chemin du messager d'Allah . Al Jawhari dit qu' al masad en arabe signifie les fibres et qu'il s'agit d'une corde de fibres ou de feuilles de palmier. Cette corde peut aussi être fabriquée de peau ou de fourrure de chameaux. Il est dit en arabe que les expressions arabes masadtoul habla et amsadouhou masdan signifient enrouler la corde en la serrant très fort.

Mujâhid dit que le segment « … à son cou, une corde de fibres » signifie un collier en fer et que les arabes appelaient la bobine de corde un masad.

Lorsque cette sourate fut révélée, la femme de Abou Lahab Umm Jamil sortit de chez elle une pierre à la main en disant : "il critique notre père, sa religion, nous méprise et son commandement est de nous désobéir"

Le messager d'allah  était à ce moment là dans la mosquée de la kaaba avec Abou Bakr . Quand Abou Bakr  la vit il dit au messager d'Allah  "je craint qu'elle ne te voie" et le Prophète  lui répondit : "certes, elle ne me verra pas" puis récita un peu de Qur'an car Allah dit :

{Et quand tu lis le Qur'an, Nous plaçons, entre toi et ceux qui ne croient pas en l'au-delà un voile invisible.} [Le voyage nocturne sourate 17 : verset 45].

 


Elle s'approcha d'Abu Bakr , mais ne vis pas le messager d'Allah  et dit "yâ Abu Bakr, j'ai été informé que ton ami fait de la poésie contre moi" et Abu Bakr  lui répondit : "non, par le seigneur de cette maison (la kaaba) il ne te diffame point. Elle se retourna alors en disant " oui, kouraysh sait que je suis la fille de leur chef".

 

Oum-Charik El-assadia El Aâmiria


De son vrai nom Aâzba bint djabir, fils de Hakim, épouse d'Abi el Aâskar Eddoussi. Elle embrassa l'Islam à Mecca et devint porteuse de la bonne parole. Elle se présentait chez les femmes de Quraysh en secret afin de les exhorter, jusqu'au jour où elle fut découverte, par les mécréants qurayshites. Ils l'arrêtèrent et la remirent entre les mains de sa famille.

 

Son mari émigra seul à Médine et la laissa à la Mecque. Ses parents arrivèrent à Mecca et lui demandèrent si elle était de la religion de Mouhammad , elle répondit : "par Allah, oui je suis de sa religion.". Ils dirent : " très certainement par dieu nous allons te supplicier de la manière la plus atroce qui soit."


Aâzba dit : " Ils m'emmenèrent avec eux, loin de nos habitations, dont nous étions sur le point d'achever la construction. Ils cherchèrent une autre contrée. Ils me portèrent sur un dromadaire vieux et lent, ce fut le plus pitoyable et le plus gros de leur monture. Il n'y avait rien sous moi, je ne mangeais que du pain et du miel me privant ainsi d'eau. Lorsque le soleil arriva à son zénith et la chaleur devint insupportable, ils s'arrêtèrent et plantèrent leurs tentes, me laissant sous le soleil de plomb.

 

Je perdis connaissance. Ils m'abandonnèrent dans cet état pendant 3 jours et 3 nuits. Le quatrième jour, ils vinrent vers moi et me demandèrent: " renie la religion de muhammad ." Ils répétèrent sans cesse leur réquisition. Ensuite, je ne comprenais point ce qu’ils me disaient, sauf des locutions à la suite de paroles. Je levais le doigt vers le ciel en récitant la formule : " Il n'y a pas d'autre divinité qu'Allah."


Je jure par Allah, que je restai constante, jusqu'à ce que je sente la fraîcheur d'un seau sur ma poitrine. Je l'ai pris et d'un seul trait j'ai étanché ma soif. Ensuite, on me l'a retiré, je l'ai suivi du regard, et je constatai qu’il était suspendu entre ciel et terre et sans rien pour le prendre.

Après maints efforts, je n'ai pu l'atteindre. Ensuite, il et revenu vers moi, afin que je puisse d'un seul trait encore m'abreuver de nouveau. Il se retira de nouveau, toujours entre ciel et terre, sans rien pour le retenir, Il descendit, pour la troisième fois dans ma direction, je le repris et d'un seul trait, je me désaltérais jusqu'à satiété. Ensuite, je me suis versée de l'eau sur la tête, le visage et sur mes vêtements pour me rafraîchir.


Les membres de ma famille sortirent et, me voyant mouillée, me demandèrent: " D'ou te vient cette eau, ô ennemie de Dieu?", je leur répondis : "l'ennemi de Dieu est autre que moi. C'est celui qui s'insurge contre sa religion. Quant à votre question, qui m'a offert l'eau ? C'est de la part d'Allah, Il m'a gratifiée de sa bienfaisante mansuétude. Ils partirent en courant avertir le reste de la famille. Ils arrivèrent tous ensemble, pour constater que j'étais encore mouillée."
"Ils embrassèrent tous l'Islam et se dirigèrent vers Médine. Là, ils optèrent pour l'Islam entre les mains du Messager d'Allah , qui fut au courant de mon obligeance vis-à-vis d'eux et de ce qui m'est arrivée comme miracle."

Oum charika se présenta au Prophète  et lui dit : « je voue ma vie à toi et je te l'offre". Le prophète  l'accepta. Allah dit :

 


{…ainsi que toute femme croyante si elle fait don de sa personne au Prophète, pourvu que le Prophète consente à se marier avec elle: c'est là un privilège pour toi, à l'exclusion des autres croyants. Nous savons certes, ce que Nous leur avons imposé au sujet de leurs épouses et des esclaves qu'ils possèdent, afin qu'il n'y eût donc point de blâme contre toi. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.}[Les coalisés sourate 33 : verset 50]

 

Tafsir Ibn Kathir  : Il est licite pour le prophète  d’épouser, s’il le veut la croyante qui fait dont de sa personne sans demander de dot. Une femme, rapporte  t-on, était venue trouver l’envoyé  et lui avait dit : « O envoyé d’Allah, je te fais don de ma personne ». Sur ce, elle était restée longtemps à attendre, après quoi un homme se leva pour dire : « O envoyé d’Allah, donne la moi en mariage, si tu n’as pas quelque besoin avec elle ». L’envoyé d’Allah  lui dit : « As-tu une chose à lui donner en dot ? ». L’homme dit : « Je n’ai que mon voile-ci ». L’envoyé  dit : « Si tu lui donnes ton voile, tu resteras sans voile pour toi. Alors cherche quelque chose d’autre ». L’homme chercha effectivement mais ne trouva rien. Alors l’envoyé  lui dit : « As-tu avec toi quelque chose du Qur’an ? L’homme répondit qu’il connaissait telle sourate et telle sourate. Je te la donne en mariage avec ce que tu as du Qur’an ». Aïsha  : Celle qui a fait don de sa personne au prophète  est Khawla fille d’al Hakim. Et puis, il n’y a pas que celle là qui a fait don de sa personne au prophète  : il y  en a beaucoup d’autres. Mais selon Ibn Abbas , aucune d’elles n’a été son épouse, car cela dépend de sa volonté, étant donné que Dieu lui dit « à condition que le prophète veuille bien la prendre en mariage ».

La femme qui fait don de sa personne au croyant n’est pas licite, en dehors du prophète . Elle ne peut être licite au croyant que s’il donne quelque chose comme dot.

Les obligations imposées au croyant (4 épouses d’entre les femmes libres, les épouses qu’il veut d’entre les captives, la dot, le tuteur, les témoins), rien de cela n’est imposé au prophète .

 

Sources : Le Qur’an, La sunnah du prophète, Le Tafsir de Ibn Kathir, Le site le blog les nobles caractères (Texte de Cheikh Abdel-Mouhsine Al-Qaassim), Le site Al Baida

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