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3 janvier 2018

Les femmes exemplaires dans le Coran et la Sunnah (1)

Les femmes exemplaires dans le Coran et la Sunnah (partie 1)

 

femme exemplaire

La femme musulmane trouve le bonheur en imitant les meilleures femmes qui vécurent pendant le meilleur siècle et qui furent éduquées dans la maison la plus noble, la maison de la prophétie - qu'Allah élève leur rang - ; et des versets du Qur’an furent révélés pour faire leur éloge.

 

 I - Les épouses du Prophète

 

Elles sont nommées ainsi « Oummahatoul Mou-minine » (les mères des croyants) d’après la parole d’Allah :

 

{Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux-mêmes, et ses épouses (au prophète) sont leurs mères (aux croyants)} [Les coalisés sourate 33 : verset 6].

Allah a dit :

 

{O femmes du Prophète ! Vous n'êtes comparables à aucune autre femme, si vous êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cœur est malade [l'hypocrite] ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent. } [Les coalisés sourate 33 : verset 32].

 

Tafsir Ibn Kathir  : Ce verset évoque les bonnes manières qu’Allah recommande aux femmes du prophète . Les autres femmes musulmanes doivent également s’en tenir aussi à ces bonnes manières. Si elles se prémunissent envers Allah elles ne seront pas comme de quelconques femmes, en mérite et en rang. Allah leur recommande également de ne pas adoucir leur voix en parlant aux hommes car il y en a qui peut être perfide. Ne pas leur parler avec une voix suave comme elle le ferait avec leur époux.

Et lors d’un voyage, le Messager d’Allah   dit au chef de la caravane, qui guidait les chameaux portant les mères des croyants :

« Ralentis un peu ! Ô Anchaba , car tes chameaux portent des perles précieuses. »  Rapporté par Al Boukhari

 

Khadija bint Khouwaylid 

Des épouses bénies et des femmes illustres ; la première est la femme intelligente, habile, qui est pieuse et a une bonne descendance : Khadijah  la fille de Khouwaïlid. Elle fut éduquée à avoir de bonnes vertus morales, à être polie et généreuse ; et elle était chaste et honorable. Les femmes de la Mecque l'appelaient "la pure". Le prophète  l'épousa, et elle fut une très bonne épouse pour lui ; elle l'aida avec sa propre personne, son argent et sa sagesse ; et lorsqu'il était triste, il se réfugiait auprès d'elle et lui divulguait ses soucis. Lorsque la révélation descendit sur lui la première fois, il retourna à elle en ayant le cœur tremblant, effrayé par ce qu'il venait de voir ; et il  lui dit :

(Que m'arrive-t-il ? J'ai eu peur de mourir). Elle le reçu alors avec un cœur ferme et lui dit :-"Non ! Je jure par Allah qu'Allah ne t'humiliera jamais". Rapporté par….

 

L'Islam brilla chez elle et elle fut la première personne qui embrassa l'Islam dans cette communauté.

 

Ibn Kathir a dit : "Khadijah est la première créature d'Allah qui embrassa l'Islam à l'unanimité des musulmans, aucun homme, ni aucune femme la précéda".

 

"Elle cru en moi lorsque les gens me renièrent ; elle cru en ma parole lorsque les gens me traitèrent de menteur ; elle me secourut avec son argent lorsque les gens refusèrent de m'aider ; et Allah m'a donné des enfants avec elle alors qu'Il ne m'a pas donné d'enfants avec les autres femmes". Rapporté par Ahmed.

 

Elle était une femme illustre, obéissante à son époux, et une mère affectueuse ; le prophète  eut tous ses enfants avec elle sauf Ibrahim. Son comportement était élevé, et elle avait de très bonnes qualités ; elle n'a jamais discuté la parole du prophète  et elle ne lui a jamais nui en s'opposant à lui.

 

Le prophète  a dit : "L'ange Gabriel est venu me voir et m'a dit : "Annonce-lui la bonne nouvelle d'une maison dans le Paradis en pierre précieuse dans laquelle il n'y a pas de bruit, ni de fatigue".

Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.

 

As-Souhaïli a dit : "Il lui a annoncé la bonne nouvelle d'une maison dans le Paradis car elle n'a jamais élevé sa voix sur le prophète  et elle ne l'a jamais fatigué ; donc, elle n'a jamais crié sur lui, et ne lui a jamais causé de tort".

 

Abou Houraïra  rapporte que l’ange Jibril  est venu au Messager d’Allah  et dit : «  O Messager d’Allah, voici  Khadija qui arrive en portant avec elle  un plat de sauce, ou de nourriture ou de boisson, lorsqu’elle arrivera à toi, passe lui le Salam de Son Seigneur, et de ma part, et annonce lui cette bonne nouvelle :  Une demeure au Paradis en  perle, loin de toutes peines et de toutes gênes. » Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.

 

Ibn Al-Quayyim  a dit : "Et c'est un mérite qui n'a pas été reconnu à une autre femme qu'elle".

 

Allah l'aima, les anges l'aimèrent et le messager  l'aima.

 

Le prophète  a dit : "Allah m’a donné son amour" Rapporté par Mouslim.

 

Lorsque le prophète  la mentionnait, il élevait son rang et remerciait sa bonne compagnie.

 

‘Aïcha  a dit : "Lorsque le prophète  mentionnait Khadijah, il ne se lassait pas de faire son éloge et de demander à Allah de lui pardonner".

Il préserva son amour pour elle et sa loyauté envers elle ; alors, il était généreux envers ses amies après sa mort.

 

‘Aïcha  a dit : «  Je n’ai jamais été autant jalouse des épouses du Prophète comme  je ne l’étais de Khadija, alors que je ne l’ai jamais vue. Seulement le Prophète l’évoquait à tel point qu‘il sacrifiait un mouton, le coupait en morceaux qu’il partageait entre nous pour ensuite l’envoyer aux amis de Khadija, jusqu’à ce qu’une fois je lui dise : « Comme s’il n’y avait dans cette vie que Khadîdja !! ». Et il  me répondit : « Elle était ainsi… , et ainsi…et j’eus d’elle des enfants. » Rapporté par Al-Boukhari.

 

‘Aïcha  a  dit :  «Une fois Hallat bint Khouwaylid, la sœur de Khadija, demanda qu’on la laisse entrer voir le Messager d’Allah  c’est alors qu’il la reconnut et se rappela de Khadija, (ce qui le soulagea) et dit : « Ô mon Seigneur c’est Hallat !! », ce qui me rendit jalouse, et je lui dit : « Est-ce possible que tu te rappelles d’une vieille parmi les vieilles Qurayshites dont les deux coins de la bouche ont rougi, morte depuis longtemps ? Allah ne t’a t’il pas donné à sa place meilleure(s) que cela ?». Rapporté par Al boukhari et Mouslim

 

Et la suite selon une version rapporté par at-Tirmidhî n°3886, il répondit : 
« Par Allah, Il ne m’a pas donné mieux qu’elle ! Car elle m’a cru lorsque les gens m’ont mécru , elle m’a rendu véridique lorsque les autres m’ont dit que je mentais, elle m’a accordé de ses biens lorsque les gens m’en ont privé, et par la grâce d’Allah je n’ai eu de descendance que de cette femme .»

 

Elle était complète dans sa religion, sa raison et son comportement.

 

Le prophète  a dit : "Beaucoup d'hommes ont atteint la perfection, mais il n'y a que trois femmes qui ont atteint la perfection : Maryam la fille d'Imran, Assia la femme de Pharaon et Khadijah la fille de Khouwaylid ". 

Rapporté par Ibn Mardawaï.

 

Elle a surpassé les femmes de cette communauté dans la piété, l'honneur et l'élévation.

 

Ali ibn Talîb  a rapporté qu’il a entendu le prophète  dire : "La meilleure de ses femmes (c'est-à-dire à son époque) était Maryam la fille d'Imran ; et la meilleure de ses femmes (c'est-à-dire dans cette communauté)  est Khadijah bint Khouwaylid ". Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.

 

 

Elle se réforma elle-même et réforma chez elle, et elle obtint les fruits de ses efforts ; elle devint alors, ainsi que sa fille parmi les meilleures femmes du monde dans le Paradis.

 

Ibn ‘Abbas  a dit : Le messager d’Allah  a marqué quatre fois le sol, et il dit :
« Savez vous ce que c’est ? »
Ils dirent : « Allah et Son messager sont plus savants !»
Il dit : « Les meilleures femmes des gens du paradis qui sont : Khadija bint Khouwaylid, Fatima bint Mouhammad, Assia bint Mouzâhim femme de Pharaon, et Maryam bint ‘Imran, qu’Allah les agrées toutes. »

Rapporté par Ahmed

 

Elle avait une place importante dans le cœur du prophète  il ne s'est pas marié avec une femme avant elle et il n'a pas épousé une femme [une concubine] avec elle jusqu'à ce qu'elle mourut ; il fut très triste à cause de sa perte.

 

Ad-Dhahabi  a dit : "Elle était une femme intelligente, honorable, pieuse, chaste et généreuse faisant partie des habitants des gens du Paradis".

 

 

‘Aïcha bint abu Bakr 

 

Et dans la maison de sincérité et de piété, est née ‘Aïcha la fille d'Abou Bakr le véridique ; elle grandit dans la maison de la foi ; sa mère, sa sœur Asma et son frère sont parmi les compagnons du prophète  et son père est le véridique de cette communauté.  Elle grandit dans la maison de la science, son père était le savant de Quraysh et leur généalogiste ; Allah  lui donna une grande intelligence et une très bonne mémoire. Elle voulait un surnom et le Prophète  lui dit de prendre comme surnom Oummou ‘Abdillah (‘Abdoullah c’est le fils de sa sœur Asma et de az-Zoubeir ibn al ‘Awam.). On l’a nomme aussi as-Siddiqa (la véridique) et ceci est pris de son père connu comme as-Siddiq (le véridique).

 ’Aïcha  était connue pour sa grande générosité, sa grande crainte d’Allah  et son délaissement de ce bas monde et le peu d’importance qu’elle lui donnait.

 Le Prophète  se maria avec elle et à ce sujet l’Imam al Boukhari rapporte dans son authentique d’après ‘Aïcha que le Messager d’Allah  lui a dit :

« Je t’ai vu en rêve deux fois, je te vois dans un bon morceau de soie.
Il m’est dit : « Voilà ta femme, dévoile là » et c’était toi !!
Alors je dis : « Si ceci provient d’Allah ça se produira. »
Et ceci provenait d’Allah et ça c’est produit. »

 

Ibn Kathir  a dit : « Il n’y a jamais eu dans les communautés une femme comme ‘Aïcha  concernant sa mémoire, sa science, son éloquence et son intelligence ; elle dépassa les femmes comme elle dans la science et la sagesse ; Allah  lui donna la compréhension de la jurisprudence islamique et la mémorisation des poèmes ; et elle avait une grande connaissance des sciences religieuses ».

 

Ad-Dhahabi  a dit : « Elle est la femme la plus instruite en science religieuse de toute la communauté, et je ne connais pas dans la communauté de Mohammed, et plus exactement parmi toutes les femmes, une femme qui a plus de science [de connaissance] qu’elle ». 

 

Elle fut plus élevée que les autres femmes grâce à ses mérites et ses bonnes relations.

 

Le prophète  a dit :"Le mérite d’’Aïcha par rapport aux autres femmes est comme le mérite du pain trempé dans la soupe par rapport au reste de la nourriture". Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim

 

Elle était celle qu’il  aimait le plus parmi ses épouses -Qu’Allah les agrées- . ‘Amr ibn al ‘Ass  a rapporté que le Prophète  l’envoya à la tête de l’expédition « Dhat as-Salassîl » et qu’avant son départ, il s’était rendu chez le Prophète  à qui il demanda :


« Quelle est la personne que tu aimes le plus ? ».

Le Prophète  lui répondit : « ‘Aïcha ».
Je  lui demandai : « Et parmi les hommes ? ». Il  répondit : « Son père ».
Je  lui redemandai de nouveau : « Et qui  après lui ? ».
Et  il  me répondit « ‘Omar ibn al Khattab » et il  me cita d’autres noms. Rapporté par Al-Boukhari

 

Ibn ‘Abbas  a entendu ‘Omar ibn al Khattab  alors qu’un jour il se trouva chez sa fille Hafsa, il lui dit : «  O ma fille gares à t’identifier à celle dont les qualités lui valent l’amour du Messager d’Allah  en voulant parler de ‘Aïcha, elle alla alors raconter cela au Messager d’Allah  qui en souria. ». Rapporté par Al Boukhari

 

‘Aïcha  a beaucoup de mérites, parmi lesquels ce qui est rapporté par al Boukhari et Mouslim : Abou Salama rapporte que ‘Aïcha  a dit qu’un jour le Messager d’Allah  lui dit :
« O ‘Aïcha c’est Jibril , il te passe le Salam ».
Je lui dit : « A lui le Salam et la bénédiction, car tu vois ce que je ne vois pas » En s’adressant au  Messager d’Allah . Rapporté par Al Boukhari et Mouslim

 

 

Abou Moussa al Ach’ari  rapporte que le Messager d’Allah  a dit : « Il y a beaucoup d’hommes parfaits, mais parmi les femmes, il y en a eu que trois : Assia bint Mouzâhim femme de Pharaon, Maryam bint ‘Imran et Khadija bint Khouwaylid et la supériorité de ‘Aïcha  sur les autres femmes est comme le « Tharid » sur tous les autres plats.» Rapporté par Mouslim

 

Anas ibn Malîk  a rapporté qu’il a entendu le Messager d’Allah  dire :
« La supériorité de ‘Aïcha sur les autres femmes est comme le « Tharid » sur tous les autres plats ..» Rapporté par Mouslim

 

‘Aïcha  rapporte que le Messager d’Allah   lui dit : « Je sais lorsque tu es satisfaite de moi et lorsque tu es en colère contre moi. »
Je lui dis : « Mais comment sais-tu cela ? »
Il me dit : « Lorsque tu es satisfaite de moi, tu dis : Non par le seigneur de Mouhammad ! Et lorsque tu es en colère contre moi, tu dis : Non par le Seigneur d’Ibrahim ! »
Je lui dis : « Tu as dis vrai (ou sans doute), par Allah Ô messager d’Allah, je ne peux fuir que ton nom. » Rapporté par Mouslim

 

Un jour le Messager d’Allah  demanda à ‘‘Aïcha
« Veux- tu être ma femme dans cette vie et dans l’au-delà ? » Elle répondit : « Par Allah, oui !»
Il lui dit alors : « Tu es ma femme dans cette vie et dans l’au delà. » Rapporté par Al-Boukhari

 

Elle est la seule femme vierge avec laquelle il s’est marié, et la révélation n’est pas descendue sous les couvertures d’une autre femme qu’elle ; elle était chaste, elle adorait beaucoup son Seigneur, et elle ne sortait de chez elle que le soir afin que les hommes ne la voient pas. Elle a dit au sujet d’elle-même : -« Nous ne sortions que le soir ».

Elle réalisa la parole d’Allah  : 

 

{Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes avant l'Islam (Jahiliyah)} [Les coalisés sourate 33 : verset 33].

 

Al-Quourtoubi a dit : « Et la législation islamique exige que les femmes restent chez elles et qu’elle évitent de sortir sauf si cela est nécessaire ; et si elles doivent absolument sortir qu’elles le fassent en ne portant aucune parure et en se couvrant complètement ».

 

  

Et Allah éprouve ceux qu’Il aime, et l’épreuve est faite selon le degré de la foi ; on la calomnia lorsqu’elle avait douze ans. Le hadith ci-dessous relate l'histoire de 'Aicha  lorsqu'elle a perdu son collier et la calomnie qui pesa sur elle :

 

Quand l'Envoyé d'Allah voulait faire un voyage (ou une expédition), il faisait un tirage au sort entre ses femmes pour désigner celles qui l'accompagneraient. Lors d'une des expéditions qu'il entreprit, il procéda au tirage au sort et c'était moi que le sort avait désignée. Je partis donc avec l'Envoyé d'Allah. C'était postérieurement à la révélation du verset relatif à la prescription du voile et j'étais toujours dans mon palanquin, même lorsqu'on le descendait du dos du chameau.

 

Quand l'Envoyé d'Allah eut terminé cette expédition, nous prîmes le chemin de retour. Comme on était près de Médine lors du retour, le Prophète  ordonna une nuit de se mettre en marche. A l'instant où l'ordre de marche était donné, je me levai et marchai jusqu'à ce que j'eusse dépassé les troupes pour satisfaire un besoin et en retournant, je me dirigeai vers ma monture. Comme je portai la main au cou, je me rendis compte que j'avais perdu mon collier de verroteries fabriqué à Zafâr. Je retournai pour rechercher mon collier et le désir de le retrouver me retint sur place.

 

Les gens qui étaient chargés de ma monture soulevèrent mon palanquin et le chargèrent sur mon chameau, croyant que j'étais dedans. En effet, à cette époque les femmes étaient de poids légers; elles n'étaient pas encore devenues obèses, car elles ne mangeaient que peu. Aussi les gens ne trouvèrent-ils pas insolite la légèreté du palanquin lorsqu'ils le soulevèrent, d'autant plus que j'étais une toute jeune femme. Ils firent alors relever le chameau et partirent.

 

Quand je trouvai mon collier, les troupes étaient déjà en marche. Je me rendis au camp où il n'y avait plus personne, j'allai alors droit à l'endroit où j'avais été installée pensant qu'en s'apercevant de ma disparition on reviendrait me chercher. Pendant que j'étais assise en cet endroit, je fus gagné par le sommeil et je m'endormis. Or Safwân ibn Al-Mu`attal As-Sulamî Adh-Dhakwânî, qui était resté en arrière des troupes, après avoir marché toute la nuit, arriva le matin à l'endroit où j'étais. Apercevant la silhouette d'une personne endormie, il s'approcha de moi et me reconnut quand il me vit, car il m'avait vue avant que le port du voile n'eût été ordonné par le Coran et il dit: "Nous sommes à Allah et nous retournerons à Lui". Sa voix m'éveilla et je me levai, cachant mon visage avec mon voile. Par Allah, il ne prononça aucun mot autre que ceux qu'il avait prononcés à ma vue. Il fit ensuite agenouiller sa monture et lui foula les pattes de devant pour que je monte sur laquelle. Il tint son licou pour le mener et nous arrivâmes ainsi auprès des troupes qui venaient de camper au moment de la canicule de midi.

 

`Aicha poursuivit : Des gens m'avaient calomnié (en m'accusant d'adultère) et parmi eux était `Abd-Allah ibn 'Ubayy ibn Salûl qui s'était chargé de la plus lourde part de la calomnie. Quand nous arrivâmes à Médine, je suis tombée malade pendant un mois, et c'est à ce moment que les gens répandaient les propos des calomniateurs, sans que j'en eusse pas au courant. Ce qui m'étonnait, durant ma maladie, c'est que je ne trouvais pas l'Envoyé d'Allah aussi aimable avec moi qu'il l'était d'ordinaire quand je tombais malade. L'Envoyé d'Allah entrait seulement chez moi, me saluait et me disait: "Comment allez-vous?". Cela me donnait des inquiétudes, mais je ne sus la fâcheuse nouvelle que lors de ma sortie après le rétablissement de ma santé.

 

J'étais sortie avec 'Umm Mistah pour aller du côté d'Al-Manâsi`, qui nous servait de latrines. Nous n'y allions que de nuit. C'était avant que nous eussions des latrines à proximité de nos maisons. Nous suivions la coutume des anciens Arabes qui allaient satisfaire leurs besoins naturels dans des terrains vagues et, tout comme eux, nous répugnons à avoir les latrines près de nos demeures à cause de leur mauvaise odeur. Je partis donc en compagnie de 'Umm Mistah qui était la fille de 'Abû Ruhm ibn Al-Muttalib ibn `Abd-Manâf; sa mère, bint Sakhr ibn `Amir était la tante maternelle de 'Abû Bakr As-Siddîq et son fils était Mistah ibn 'Uthâtha ibn `Abbâd ibn Al-Muttalib. Après avoir satisfait nos besoins, nous revenions, la fille de 'Abû Ruhm et moi, vers la maison et comme 'Umm Mistah trébucha sur le pan de son vêtement, elle s'écria: "Que Mistah Périsse!". - "Fi! Que c'est mal, lui dis-je, d'injurier un homme qui a pris part au combat de Badr". - "Hé ! Ma chère, me répondit-elle n'as-tu pas entendu ce qu'il avait dit?". - "Et qu'est ce qu’il a dit ?", demandai-je. Aussitôt elle me raconta ce que disaient les calomniateurs.

 

Je devins alors plus malade et, quand je rentra chez moi, l'Envoyé d'Allah vint me rendre visite, il me salua, puis dit: "Comment allez-vous?". - "Me permets-tu, lui demandai-je alors, de me rendre chez mes parents?". Je voulais à ce moment-là m'assurer auprès d'eux de la nouvelle. L'Envoyé d'Allah m'accorda cette permission et je me rendis chez mes parents. - "Chère maman, dis-je à ma mère, que racontent donc les gens?". - "ma fille, me répondit-elle, ne t'en fais pas. Il est bien rare qu'une jolie femme aimée de son mari et ayant des co épouses ne soit pas l'objet de leurs commérages". - "Gloire à Allah !, m'écriai-je, les gens ont-ils échangé de tels propos!". Et je passai toute la nuit à pleurer au point que je ne goûtai pas un seul instant de sommeil jusqu'au matin que je passai également à pleurer.

 

L'Envoyé d'Allah, voyant que la révélation avait tardé à venir à ce sujet, manda `Alî ibn 'Abî Tâlib et 'Usâma ibn Zayd pour leur demander s'il devait se séparer de moi. 'Usâma ibn Zayd, étant sûr que j'étais innocente et sachant l'affection que le Prophète avait pour moi, dit à l'Envoyé d'Allah : "Garde ta femme nous ne savons que du bien d'elle". Quant à `Alî ibn 'Abû Tâlib il dit: "O Envoyé d'Allah, Allah ne t'a pas mis trop à l'étroit. Il y a beaucoup d’autres femmes. Interroge sa suivante, elle te dira la vérité". L'Envoyé d'Allah manda alors à Barîra et lui dit: "O Barîra, as-tu vu de `A'icha quelque chose qui suscite en toi le soupçon?". - "Non, répondit Barîra, j'en jure par Celui qui t'a envoyé par la Vérité, je ne l’ai rien vu faire d’acte répréhensible, sinon qu'étant une toute jeune femme il lui arrive parfois de s'endormir auprès de la pâte à pain de la famille la laissant ainsi manger par les animaux domestiques".

 

L'Envoyé d'Allah se leva et résolut de demander ce jour-là une justification à `Abd-Allah ibn 'Ubayy ibn Salûl. Montant alors en chaire, le Prophète dit: "O groupe de musulmans! Qui m'excusera (si je punis) un homme dont le mal a atteint ma femme? Par Dieu ! Je ne sais que du bien sur le compte de ma femme, et l'on me parle d'un homme sur le compte duquel je ne sais que du bien et qui n'est jamais entré chez ma femme autrement qu'avec moi". Alors Sa`d ibn Mu`âdh Al-'Ansârî se leva et dit: "O Envoyé d'Allah, moi, je t'excuserai et s'il appartient à la tribu des 'Aws, nous lui trancherons la tête; si c'est un de nos frères de la tribu des Khazraj, ordonne ce que tu voudras et nous le ferons". A ces mots, Sa`d ibn `Ubâda le chef des Khazraj, qui était un homme vertueux, mais dont le zèle tribal plongeait dans l'ignorance, se leva et s'adressa à Sa`d ibn Mu`âdh en disant: "Tu as menti; et j'en jure par Allah que tu ne le tueras pas et que tu ne peux pas le faire". A son tour, 'Usayd ibn Hudayr, le cousin de Sa`d ibn Mu`âdh, se leva et, s'adressant à Sa`d ibn `Ubâda en disant: "Tu as menti. Par Allah nous le tuerons; car toi tu n'es qu'un hypocrite qui plaide la cause des hypocrites".

 

Les deux tribus des 'Aws et des Khazraj furent si excitées, qu'elles furent sur le point de se combattre, alors que l'Envoyé d'Allah était encore en chaire. L'Envoyé d'Allah ne cessa de les apaiser jusqu'à ce qu'ils gardent le silence et alors ils se turent. Tout ce jour-là, je le passai en larmes et je n'y goûtai aucun instant de sommeil. La nuit suivante, je la passai également dans cet état à tel point que mes parents crurent que mes larmes me briseraient le cœur. Pendant qu'ils étaient assis auprès de moi et alors que j'étais encore en larmes, une femme des 'Ansâr demanda de me voir. Je la fis entrer chez moi, elle s'assit et commença à pleurer à son tour. Nous étions dans cet état lorsque l'Envoyé d'Allah entra, salua, puis s'assit. Il ne s'était plus assis auprès de moi depuis qu'on avait colporté des propos sur mon compte et cela avait duré un mois sans qu'aucune révélation ne se fût produite à mon sujet. En s'asseyant, l'Envoyé d'Allah prononça l'attestation de foi, puis dit: "O `A'icha! Il m'est parvenu telle et telle chose sur ton compte; si tu es innocente, Allah t'innocentera; si tu as commis quelque faute, demande pardon à Allah et repens-toi, car quand le Serviteur reconnaît ses péchés et se repent, Allah accepte son repentir".

 

A peine l'Envoyé d'Allah eut-il achevé ces paroles, que mes larmes cessèrent de couler et je ne versai plus un seul pleur. M'adressant à mon père, je le priai de répondre à l'Envoyé d'Allah. - "Par Allah !, me répondit-il, je ne sais pas que dire à l'Envoyé d'Allah". Alors, me tournant vers ma mère, je la priai de répondre à l'Envoyé d'Allah. - "Par Allah, répondit-elle, je ne sais pas que dire à l'Envoyé d'Allah". Je répliquai alors que j'étais encore très jeune et que je ne retenais pas beaucoup du Coran: "Par Dieu, je sais que vous avez entendu raconter cette histoire (à mon sujet), qu'elle s'est gravée en vous-même et que vous y avez ajouté foi. Si je vous dis que je suis innocente - et Allah sait que je le suis - vous ne me croirez pas; mais si j'avoue que j'ai commis un tel péché - et Allah sait que je suis innocente - vous me croirez. Par Dieu! Je n'ai à dire de ma situation que ces paroles du père de Joseph:

Il ne me reste plus donc) qu'une belle patience! C'est Allah qu'il faut appeler au secours contre ce que vous racontez ! 

 

Cela dit, je me retournai et m'étendis sur mon lit. A ce moment, par Allah, je savais que j'étais innocente et qu'Allah m'innocentera; mais, par Allah! Je n'aurais jamais cru qu'Allah ferait descendre à mon sujet une révélation. Il me semblait que j'étais trop insignifiante, pour qu'Allah révélât des versets à mon égard. Cependant, j'avais espéré, que l'Envoyé d'Allah verrait pendant son sommeil une vision dans laquelle Allah me déclarait innocente. Par Allah! L'Envoyé d'Allah ne sortit pas non plus que personne des gens de la maison, avant d'avoir reçu la révélation et d'avoir été saisi de l'état (de fatigue) qui accompagnait toute révélation; même dans un jour d'hiver, les gouttes de sueur tombaient en abondance et étaient si grosses que les perles, tant est lourd le fardeau de la Parole divine quand elle descend. Dès que cet état eut quitté l'Envoyé d'Allah, il se montra souriant et les premières paroles qu'il prononça furent celles-ci: "Réjouis-toi, `A'icha quant à Allah, Il te déclare innocente". - "Va vers lui", me dit alors ma mère. - "Par Allah! Répondis je, je n'irai pas à lui et c'est Allah Seul que je dois louer, c'est Lui qui a déclaré mon innocence". Allah, ajoute `A'icha révéla les dix versets qui commencent ainsi :

 

{Ceux qui sont venus avec la calomnie sont un groupe d'entre vous…} [La lumière sourate 24 : verset 11].

 

Quand Allah eut révélé ceci pour déclarer mon innocence, 'Abû Bakr As-Siddîq qui donnait des subsides à Mistah parce que celui-ci était de ses parents et était pauvre, dit: "Par Allah! Je ne lui donnerai plus jamais aucun subside après ce qu'il a dit de `A'icha". C'était alors qu'Allah révéla ce verset :

 

{Et que les détenteurs de richesse et d'aisance parmi vous, ne jurent pas de ne plus faire des dons aux proches....

N'aimez-vous pas qu'Allah vous pardonne? } [La lumière 24 : verset 22].

 

D'après Habân ibn Mûsa, `Abd-Allah ibn Al-Mubârak a dit: "Ce verset du Livre d’Allah est le plus qui donne de l’espoir". 'Abû Bakr a dit: "Certes, je désire qu'Allah me pardonne". Et il renouvela à Mistah la pension qu'il lui faisait et affirma qu'il ne la lui supprimerait jamais. `A'icha poursuit: l'Envoyé d'Allah avait interrogé à mon sujet Zaynab bint Jahch, une des femmes de l'Envoyé d'Allah et lui dit: "O Zaynab que sais-tu (de ce sujet) et qu'as-tu vu?". - "O Envoyé d'Allah, répondit-elle, je garde mon ouïe et ma vue du péché (c-.à.d. je ne dirai que ce que j'ai vu et entendu). Je ne sais que du bien (d'elle)". Or Zaynab était la seule parmi les femmes de l'Envoyé d'Allah, qui rivalisait avec moi de beauté et de rang, mais Allah la préserva (de mentir à mon sujet) à cause de sa piété. Quant à sa sœur Hamna bint Jahch, elle soutint les propos des calomniateurs, voulant ainsi débarrasser sa sœur de sa rivale, aussi périt-elle avec les calomniateurs. Rapporté par Mouslim [Arabe uniquement] : 4974

 

Ibn Kathir  a dit : « Alors, Allah  la secourut et fit descendre son innocence dans dix versets qui sont récités de tout temps. Il éleva donc son honneur et son rang, afin que sa chasteté soit entendue alors qu’elle était encore dans son enfance ».

 

Allah  l’innocenta du haut de ses sept cieux, lorsque les gens, et à leur tête les hypocrites, ont dit qu’elle avait commis l’adultère, en révélant dans le Coran dix versets dans la sourate « an-Nour » la lumière.

 

{Ceux qui sont venus avec la calomnie sont un groupe d'entre vous. Ne pensez pas que c'est un mal pour vous, mais plutôt, c'est un bien pour vous. A chacun d'eux ce qu'il s'est acquis comme péché. Celui d'entre eux qui s'est chargé de la plus grande part aura un énorme châtiment.

 

Pourquoi, lorsque vous l'avez entendue (cette calomnie), les croyants et les croyantes n'ont-ils pas, en eux-mêmes, conjecturé favorablement, et n'ont-ils pas dit: "C'est une calomnie évidente?"

 

Pourquoi n'ont-ils pas produit (à l'appui de leurs accusations) quatre témoins? S'ils ne produisent pas de témoins, alors ce sont eux, auprès d'Allah, les menteurs.

 

N'eussent été la grâce d'Allah sur vous et sa miséricorde ici-bas comme dans l'au-delà, un énorme châtiment vous aurait touchés pour cette (calomnie) dans laquelle vous vous êtes lancés, 

 

quand vous colportiez la nouvelle avec vos langues et disiez de vos bouches ce dont vous n'aviez aucun savoir; et vous le comptiez comme insignifiant alors qu'auprès d'Allah cela est énorme.} [La lumière sourate 24 : versets 11 à 15].

Tafsir d'Ibn Kathîr concernant le verset 11 : "Ce verset et les deux autres sont descendus au sujet de la Mère des croyants ‘Aisha, qui avait été la cible d'une calomnie propagée par les hypocrites. Mais Dieu l'innocenta de cette calomnie et préserva l'honneur de Son Envoyé . C'était Abdallah Ibn Ubay qui avait réussi à faire passer cette calomnie parmi les Musulmans. Elle troubla effectivement le climat médinois durant un mois ou presque, autrement jusqu'à la descente des versets innocentant ‘Aisha  " etc...

’Aïcha  faisait partie des grands savants. C’est elle qui a pris le plus de science du Prophète  parmi ses épouses.

L’imam az-Zouhri a dit : « Si on assemblait la science de ‘Aïcha  à la science de toutes les mères des croyants (les épouses du Prophète ),ainsi qu’à la science de toutes les femmes, la science de ‘Aïcha  serait meilleure ».

 

Abou Moussa  a dit : « Nous n’avons, nous, compagnons du Messager d’Allah  pas une ambiguïté sur un Hadith, sans que nous n’interrogions ‘Aïcha et que nous trouvions en elle,  la  science de ce Hadith.»                      Rapporté par Tirmidhî

Son neveu ‘Ourwa ibn az-Zoubeir  a dit : « Je n’ai pas vu quelqu’un de plus savant dans la compréhension, la médecine (ici traditionnelle) et la poésie que ‘Aïcha. »

Masrouq  a dit : «J’ai vu les grands savants parmi les compagnons du Messager d’Allah  questionner ‘Aïcha  sur les règles d’héritages ».

Il y a aussi le fait que le Prophète  ait demandé à passer la fin de ses jours dans la maison de ‘Aïcha  pour que ce soit elle qui le soigne. A la mort du Prophète  elle n’avait que 18 ans.

Al Boukhari et Mouslim rapportent d’après elle , qu’elle dit : 
« Allah -Le Très Haut- prit (son âme) alors que sa tête était posée sur ma poitrine et sa salive s’est mélangée à la mienne ».

Car lorsque le frère de ‘Aïcha , ‘Abdour-Rahmane , entra pour les visiter, il avait un Siwak dans sa bouche et le Messager d’Allah  le regarda. Alors ‘Aïcha comprit que le Prophète  le voulait et donc elle le prit de son frère. Elle le mâcha pour le rendre tendre puis le Prophète  s’en servit et après elle le reprit pour aussi s’en servir. Voilà l’explication de sa parole « …et sa salive s’est mélangée à la mienne »

Ibn abi Malik  a dit : Ibn ‘Abbas  demanda la permission de voir ‘Aïcha peu  de temps avant sa mort, alors qu’elle était semi consciente, elle dit : « Je crains qu’il ne me fasse des éloges » et l’on annonça le cousin du Messager d’Allah , elle dit : « Autorisez le ! ».
Il dit : « Comment te portes-tu ? », elle lui répondit : « Je vais bien si je crains Allah »,
Il lui dit : « Sens-toi bien  In-cha-Allah, tu es la femme du Messager d’Allah , il n’a épousé de vierge que toi, Il (Allah) t’a innocenté du haut des cieux »
Az-Zoubeïr
  rentra après lui et elle lui dit : 
« Ibn ‘Abbas est entré, m’a fait des éloges alors que j’aurai aimé être oubliée.» Rapporté par Al Boukhari

 

 

 

Sawda bint Zam’a 

Celle qui avait un cœur pur : Saoudah la fille de Zam’âh.

Un jour elle dit au Prophète  - : « Gardes moi comme épouse, Ô messager d’Allah ! Par Allah ! Ce n’est pas le mariage qui m’importe, mais ce que j’espère c’est qu’Allah me ressuscitera Le jour du Jugement comme étant une de tes épouses. » Rapporté par Mouslim.

‘Aïcha  rapporte : « Je n’ai jamais vu une autre femme que Sawda bint Zam’a à qui j’aurais aimé m’identifier de par son noble  caractère, et son intelligence ».
 Puis elle poursuivit : « Lorsqu’elle devint âgée, elle céda sa nuit à ‘Aicha ».
Le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-  consacrait deux nuits à ‘Aïcha, celle de  ‘Aïcha  et la nuit de Sawda. Rapporté par Mouslim.

 

Hafsa bint ‘Omar ibn al Khattab 

Celle qui priait et jeûnait beaucoup : Hafsa la fille du prince des croyants Omar ibn Al-Khattab  ; elle grandit dans la maison qui secourut la religion et fit apparaître la vérité, sept personnes de sa famille participèrent à la bataille de Badr ; ‘Aïcha  a dit à son sujet : -« Elle est celle qui s’élevait [en rang] avec moi parmi les femmes du prophète  ».

Anas  rapporte que le Messager d’Allah  avait divorcé de Hafsa au moment de l’événement  du Thadhahour (qui signifie littéralement le complot), mais il l’a reprise sous l’ordre de Jibril qui lui dit : « Reprends la, car elle est une femme qui jeûne et qui passe la nuit en priant, et elle sera une de tes épouses au paradis. » Rapporté par abou Dawoud

Dans la sourate L’interdiction, sont mentionnées deux épouses du Prophète  au verset 4 :

Si vous vous repentez à Allah c'est que vos cœurs ont fléchi. Mais si vous vous soutenez l'une l'autre contre le Prophète, alors ses alliés seront Allah, Gabriel et les vertueux d'entre les croyants, et les Anges sont par surcroît (son) soutien} [L’interdiction sourate 66 : verset 4].

 

Tafsir Ibn Kathir  : Et lorsque Ibnu 'Abbas  demanda à Umar ibnu al-Khattab de qui il s'agissait, celui-ci répondit que c'était 'Aicha et Hafsa. Umar ibnu al-Khattab  : comme les épouses du prophète  eurent un comportement jaloux contre lui, je leur dis : « il se peut que son Maître, s’il vous répudie, vous remplace par des épouses meilleurs que vous. Après quoi il y eut la descente de ce verset.

 

Zaïnab bint Khouzeïma  

Celle qui dépensait beaucoup : Zaïnab la fille de Khouzeïma Al-Hilaaliyah, celle qui dépensait et s’empressait de faire le bien. Elle  fut veuve après la bataille de Ouhoud, le Prophète  l’épousa, alors qu’elle était très âgée, elle mourut quelques mois plus tard. Elle s’appelait à l’origine «Bara», mais lorsqu‘elle épousa le Messager d’Allah  il l’appela « Zaïnab ». Rapporté par Mouslim

Az-Zouhrî rapporte au sujet de Zaïnab : « Elle était la mère des pauvres (Oummoul Massâkine), elle fut appelée ainsi car elle nourrissait beaucoup les pauvres » Rapporté par At-Tabarani

 

Oummou Habibah Ramlah  

Celle qui accomplit l’émigration pour la satisfaction d’Allah : Oummou Habiba Ramlah la fille d’Abou Sufyan. Aucune de ses femmes n’a une descendance plus proche de lui qu’elle ; et aucune de ses femmes n’a reçu une dot plus élevée qu’elle ; et aucune des femmes qu’il épousa était plus éloignée qu’elle au moment du mariage, il l’épousa alors qu’elle se trouvait en Abyssinie où elle s’était enfuie avec sa religion ; et le Roi d’Abyssinie lui donna la dot à la place du prophète  et il l’a prépara pour qu’elle puisse aller le rejoindre.

Un jour elle vit en rêve quelqu’un qui l’appela et lui dit : « O mère des croyants ! », ce qui la réveilla, elle comprit que le Messager d’Allah  allait l’épouser. Selon les Tabaqat de ibn Sa’d. Un jour elle dit : « Allah fait moi jouir de la compagnie du Messager d’Allah… » Rapporté par Mouslim

 

Oummou Salama 

Celle qui était patiente et pudique : Oummou Salama  la fille d’Abou Oumaïyah ; elle était parmi les premières femmes qui émigrèrent, et lorsqu’elle voulut émigrer à Médine avec son mari Abou Salama, sa tribu la sépara de son mari et de son petit garçon ; elle a dit :-« Chaque jour, je sortais et je m’asseyais sur la vallée et je pleurais jusqu’au soir, et ceci pendant une année complète ou environ une année, jusqu’à ce qu’ils eurent pitié de moi et me rendirent mon petit garçon ».Sa certitude en Allah est ferme, son mari Abou Salama mourut, elle dit alors une invocation prophétique, et Allah lui donna le messager d’Allah  comme mari.

Soufiane ibn ‘Ouyaïna  a dit : « Oummou Salama est la première à avoir émigré (fait la Hijra) » Rapporté par al Hakim

 

Oummou Salama  dit : « J’ai entendu le Messager d’Allah  dire : 
« Il n’y a pas un musulman qui lorsqu’il est frappé par un malheur, dit ce qu’Allah lui a ordonné de dire : « Nous sommes à Allah et c’est vers Lui que nous retournerons. Mon Seigneur, accordes moi la récompense de mon malheur et donne moi quelque chose de meilleure.», sans qu’Allah ne lui accorde un bien meilleur ».
Puis elle dit : « Quand Abou Salama mourut, je dis :
« Qui est meilleur musulman que abou Salama ? Il a été le premier à faire l’hégire avec sa famille selon l’ordre du Messager d’Allah  !! .
En  disant cela (cette invocation) Allah m’a plus tard donné mieux, le Messager d’Allah - . »
Puis elle ajouta : « Le Messager d’Allah  , m’a envoyé Hatib ibn abi Balta’a  pour être son épouse (au Prophète ), je lui répondis : « J’ai une fille et je suis jalouse.»
Il dit : « En ce qui concerne sa fille nous invoquons Allah afin qu’Il lui suffise en dehors d’elle, et j’invoque Allah pour dissiper sa jalousie. » Rapporté par Mouslim

 

Salmane  a rapporté que le Messager d’Allah , lui fit savoir que Jibril vint le trouver alors que Oummou Salama se trouvait chez lui. Après son entretien avec lui, le Prophète , se leva et dit à Oummou Salama : « Qui est-ce ? », Elle lui répondit : « C’est Dihiya ! Par Allah je ne le prenais que pour Dihiya !», c’est ce que je croyais jusqu’à ce qu’un jour j’entende le sermon du Prophète d’Allah   , pour nous en informer. Rapporté par Mouslim

 

Zaïnab bint Jahch 

La mère des pauvres : Zaïnab la fille de Jahch, elle est la fille de la tante du messager d’Allah . Elle  obtint le bienfait de la noblesse, de la descendance, de l’honneur et de la beauté.

Anas  rapporte qu’elle se vantait auprès des mères des croyants en leur disant :
« C’est vos parents qui vous ont donné en mariage, quand à moi c’est Allah qui m’a donné en mariage du haut des sept cieux » Rapporté par Al Boukharî

 

Abou Nou’âïm a dit à son sujet : « Elle est celle qui craint Allah, qui est satisfaite et qui est pieuse ». Allah la maria à Son prophète par le texte de Son Livre sans tuteur et sans témoin.

En effet Allah a dit :


Traduction relative et approchée : {Quand tu disais à celui à qui Allah a comblé de bienfaits, tout comme toi-même l’avais comblé : « Gardes pour toi ton épouse et crains Allah ! », et tu cachais en ton âme ce qu’Allah allait rendre public. Tu craignais les gens mais c’est Allah qui est plus digne de ta crainte. Puis quand Zayd eut cessé toute relation avec elle, Nous te l’a fîmes épouser, afin qu’il n’y ait aucun empêchement pour les croyants d’épouser les femmes de leurs fils adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation avec elles. Le commandement d’Allah doit être exécuté} [Les coalisés sourate 33 : verset 37].

 

Tafsir Ibn Kathir  : Elle était d'abord mariée à Zayd bin Haritha mais il y a eu de la mésentente entre eux et il vint se plaindre au Prophète  qui lui dit :

"Rétiens ton épouse et prémunis-toi auprès d'Allah"

 

Après quoi il y eu la révélation de ce verset qui informe de la permission de se marier avec la répudiée de son fils adoptif.

Le mariage du prophète avec elle est une bénédiction pour les musulmanes jusqu’au jour du jugement lorsque le voile fut prescrit aux filles d’Adam après qu’il l’épousa, afin que le voile soit une protection de l’honneur, de la chasteté et de la pureté.

Anas ibn Malîk  rapporte que lorsque le verset sur le Hijab fut descendu sur Zaïnab bint Jahch  , le Messager d’Allah  fit faire un repas pour le mariage, composé de viande et de pain, et elle se vantait auprès des épouses du Prophète : « Allah m’a donné en mariage du ciel ».

Rapporté par  Boukharî

 

Elle était généreuse envers les pauvres et les faibles, elle accomplissait beaucoup d'actes de bienfaisance et elle donnait souvent l'aumône.

‘Aïcha  a dit à propos d'elle : "Je n'ai jamais vu une femme meilleure dans la religion que Zaïnab, ni plus pieuse, ni plus véridique dans la parole, ni plus préservatrice des liens de parenté, ni plus généreuse".

‘Aïcha  , la mère des croyants, a rapporté que le Messager d’Allah  a dit :
« Celle parmi vous qui me rejoindra le plus vite sera celle d’entre vous qui aura le bras le plus long »
‘Aïcha  ajouta : «  Les femmes du Prophète  mesurèrent leurs bras afin de savoir qui parmi elles avait le bras le plus long ».
Elle dit : «Zaïnab avait parmi nous le bras le plus long, car elle travaillait de sa propre main et faisait beaucoup l’aumône.» Rapporté par Mouslim

 

Malgré l'honneur et l'élévation de son rang, elle travaillait de ses propres mains, elle tannait le cuir, puis le trouait avec une alêne et le recousait ; ensuite, elle donnait l'aumône de l'argent qu'elle gagnait.

‘Aïcha  a dit :
« Zaïnab était celle qui reconnaissait ma valeur auprès du Messager d’Allah  et je n’ai jamais vu de meilleure femme telle que Zaïnab : aussi pieuse, aussi véridique, aussi attachée aux liens de parentés et aussi charitable, qui se donnait autant dans les œuvres charitables, par lesquelles elle se rapprochait d’Allah Le Très Haut, mis à part son côté ferme, qu’il y avait en elle, mais qu’elle se hâtait de corriger .» Rapporté par Mouslim

Et selon une autre version ‘Aïcha  dit :
« Zaïnab travaillait de ses mains, elle tannait et ornait les peaux, et faisait ainsi beaucoup l’aumône. » Rapporté par al Hakim

‘Aïcha  a dit : le Messager d’Allah  interrogea Zaïnab bint Jahch  à mon sujet (suite à la calomnie faite à l’encontre de ‘Aïcha) : « Ô Zaïnab, qu’est-ce que tu as su ou vu ? », elle lui répondit : « Que je ne devienne aveugle et sourde, je n’ai su que du bien ».
 Puis elle dit (‘Aïcha) : « Et c’était elle qui m’estimait le plus des épouses du Prophète  et c’est ainsi qu’Allah la préserva par la piété.» Rapporté par al Boukhari

 

Jouwayrîyah bint al Harith  

L'adoratrice : Jouwayrîyah la fille d'Al-Harith de la tribu d'Al-Moustaliq ; son père était un chef à qui les gens de sa tribu obéissaient, et elle fut une bénédiction en elle-même et pour sa famille.

Selon ibn ‘Abbas  lorsqu’elle entra dans la maison du Prophète  elle s’appelait « Bara », mais le Prophète l’appela Jouwayrîyah, car il ne voulait pas entendre « Il est sortit de chez Bara ! ». Rapporté par Mouslim

‘Aïcha  a dit : -« Je n’ai jamais vu une femme qui fut une bénédiction pour sa tribu plus qu’elle ». Rapporté par Ahmed

Elle adorait beaucoup son Seigneur, elle était résignée à la volonté de son Seigneur, elle s’asseyait à l’endroit où elle priait et invoquait Allah jusqu’à midi.

Elle a dit : -« Le Messager d’Allah  vint me voir un matin alors que j’invoquais Allah ; puis, il partit pour accomplir ses besoins et revint un peu avant midi ; et il dit : (Tu es toujours assise - c’est-à-dire à invoquer Allah - ?). Je dis : -« Oui ». Rapporté par Mouslim.

 

Safiya  

Celle qui est de haut rang : Safiya la fille de Houyaï de la descendance d’Aaron . Elle était noble, intelligente, d’un rang élevé, pieuse, indulgente et respectueuse.

Une fois Hafsa  dit à Safiya : «  Tu es la fille d’un juif !!», Ce qui l’a fit pleurer.


Lorsque le Prophète
  entra la voir, il lui dit : « Qu’est ce qui te fait pleurer ainsi ? »
Elle lui répondit : « Elle a dit de moi que j’étais la fille d’un juif ! »,
Il lui dit alors : « Tu es la fille d’un Prophète, ton oncle est un Prophète, et tu es sous la tutelle d’un Prophète, alors de quoi pourrait-elle se vanter de plus ?! »
Puis il dit : « Crains Allah Ô Hafsa !» Rapporté par Ahmed

Le repas de noce du prophète  le jour de son mariage avec Safiya, était composé de beurre fondu, de fromage et de dattes ; et ce fut un mariage facile et béni.

 

Maïmouna  

Celle qui préserve les liens de parenté : Maïmouna la fille d’Al-Haarith Al-Hilaaliyah, elle est parmi les femmes illustres ; Allah lui donna un cœur pur, une intention sincère et l’assiduité à l’adoration. C’est la demi-sœur de Zaïnab bint Khouzeïma.           

Selon Moujahid, elle s’appelait à l’origine « Baza » mais le Prophète  lui donna un autre nom, « Maïmouna». Rapporté par al Hakim

Selon ibn ‘Abbas  le Messager d’Allah  a dit : « Quelles sœurs croyantes que sont Maïmouna, Oummoul Fadhl et Asma » Rapporté par Hakim

Selon la Sîra de ibn Hicham (n°4/296) et les Tabaqat de ibn Sa’d (n°8/137), c’est Maïmouna qui s’est donné au Prophète comme épouse, comme Allah dit dans ce verset 

Traduction relative et approchée : { ..ainsi que toute croyante si elle fait don sa personne au Prophète, pourvu que le Prophète consente à se marier avec elle : c’est là un privilège pour toi à l’exclusion des autre croyants. } [Les coalisés sourate 33 : verset 50].

‘Aïcha  a dit à son sujet : « Par Allah, elle était parmi les plus pieuses d’entre elles, faisait partie de celles qui étaient le plus attachées aux liens de parenté. » Rapporté par al Hakim

‘Ata a dit : « Lorsqu’elle mourut, elle fut sortie avec ibn ‘Abbas qui dit (à ceux qui la portaient)
« Lorsque vous soulèverez son corps  alors, ne la secouez pas et ne la bousculez pas. » Rapporté par al Hakim

Il dit (selon al Waqadî  dans une autre version) : 
« Mais soyez doux avec elle, car elle est votre mère» Selon ibn Sa’d
Sources : Le Qur’an, La sunnah du prophète, Le Tafsir de Ibn Kathir, Le site le blog les nobles caractères (Texte de Cheikh Abdel-Mouhsine Al-Qaassim), Le site Al Baida
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